1 Corinthiens 13-16
La Bible du Semeur
L’amour
13 En effet, si je parlais les langues des hommes et même celles des anges mais sans avoir l’amour, je ne serais rien de plus qu’une trompette claironnante ou une cymbale bruyante[a].
2 Si j’avais des prophéties, si je connaissais tous les secrets et si je possédais toute la connaissance, si j’avais même dans toute sa plénitude, la foi jusqu’à transporter les montagnes, sans l’amour, je ne serais rien.
3 Si même je sacrifiais tous mes biens, et jusqu’à ma vie, pour aider les autres, au point de pouvoir m’en vanter[b], sans l’amour, cela ne me servirait de rien.
4 L’amour est patient, il est plein de bonté, l’amour. Il n’est pas envieux, il ne cherche pas à se faire valoir, il ne s’enfle pas d’orgueil. 5 Il ne fait rien d’inconvenant. Il ne cherche pas son propre intérêt, il ne s’aigrit pas contre les autres, il ne trame pas le mal[c]. 6 L’injustice l’attriste, la vérité le réjouit.
7 En toute occasion, il pardonne, il fait confiance, il espère, il persévère. 8 L’amour n’aura pas de fin. Les prophéties cesseront, les langues inconnues prendront fin, et la connaissance particulière cessera. 9 Notre connaissance est partielle, et partielles sont nos prophéties.
10 Mais le jour où la perfection apparaîtra, ce qui est partiel cessera.
11 Lorsque j’étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais et je raisonnais en enfant. Une fois devenu homme, je me suis défait de ce qui est propre à l’enfant.
12 Aujourd’hui, certes, nous ne voyons que d’une manière indirecte[d], comme dans un miroir. Alors, nous verrons directement. Dans le temps présent, je connais d’une manière partielle, mais alors je connaîtrai comme Dieu me connaît.
13 En somme, trois choses demeurent : la foi, l’espérance et l’amour, mais la plus grande d’entre elles, c’est l’amour.
Le parler en langues et la prophétie
14 Ainsi, recherchez avant tout l’amour ; aspirez en outre aux manifestations de l’Esprit, et surtout à prophétiser.
2 Celui qui parle dans une langue inconnue s’adresse à Dieu et non aux hommes : personne ne comprend les paroles mystérieuses qu’il prononce sous l’inspiration de l’Esprit. 3 Mais celui qui prophétise aide les autres à grandir dans la foi, les encourage et les réconforte. 4 Celui qui parle dans une langue inconnue ne se fait du bien qu’à lui-même ; mais celui qui prophétise permet à toute l’assemblée de grandir dans la foi. 5 Je veux bien que vous sachiez tous parler dans des langues inconnues, mais je préférerais que vous prophétisiez. Celui qui prophétise est plus utile que celui qui s’exprime dans une langue inconnue – sauf si quelqu’un traduit ce dernier pour que l’Eglise puisse grandir dans la foi.
6 Supposez, frères et sœurs, que je vienne chez vous et que je m’exprime exclusivement dans ces langues inconnues, sans vous apporter aucune révélation, aucune connaissance nouvelle, aucune prophétie, aucun enseignement. Quel profit tireriez-vous de ma présence ?
7 Voyez ce qui se passe pour des instruments de musique comme la flûte ou la harpe. Comment reconnaîtra-t-on la mélodie jouée sur l’un ou l’autre de ces instruments s’ils ne rendent pas de sons distincts ? 8 Et qui se préparera pour la bataille si le signal que donne la trompette n’est pas parfaitement clair ? 9 Il en va de même pour vous : comment saura-t-on ce que vous voulez dire si, en utilisant ces langues inconnues, vous ne prononcez que des paroles inintelligibles ? Vous parlerez en l’air !
10 Il existe, dans le monde, un grand nombre de langues différentes, dont aucune n’est dépourvue de sens. 11 Mais si j’ignore le sens des mots utilisés par mon interlocuteur, je serai un étranger pour lui, et lui de même le sera pour moi.
12 Vous donc, puisque vous aspirez si ardemment aux manifestations de l’Esprit, recherchez avant tout à posséder en abondance celles qui contribuent à faire grandir l’Eglise dans la foi.
13 C’est pourquoi, celui qui parle en langues inconnues doit demander à Dieu de lui donner de traduire ce qu’il dit en langage compréhensible. 14 Car si je prie en langues inconnues, mon esprit est en prière, mais mon intelligence n’intervient pas[e].
15 Que ferai-je donc ? Je prierai avec mon esprit[f], mais je prierai aussi avec mon intelligence. Je chanterai les louanges de Dieu avec mon esprit, mais je chanterai aussi avec mon intelligence. 16 Autrement, si tu remercies le Seigneur uniquement avec ton esprit, comment l’auditeur non averti, assis dans l’assemblée, pourra-t-il répondre « Amen » à ta prière de reconnaissance, puisqu’il ne comprend pas ce que tu dis ? 17 Ta prière de reconnaissance a beau être sublime, l’autre ne grandit pas dans sa foi.
18 Je remercie Dieu de ce que je parle en langues inconnues plus que vous tous. 19 Cependant, lors des réunions de l’Eglise, je préfère dire seulement cinq paroles compréhensibles pour instruire aussi les autres, plutôt que dix mille mots dans une langue inconnue.
20 Frères et sœurs, ne soyez pas des enfants dans votre façon de juger des choses. Pour le mal, soyez des petits enfants, mais dans le domaine du jugement, montrez-vous adultes.
21 Il est dit dans l’Ecriture :
Je parlerai à ce peuple |dans une langue étrangère |par des lèvres d’étrangers,
et même alors, ils ne m’écouteront pas,
dit le Seigneur[g] .
22 Ainsi, les paroles en langues inconnues sont un signe de Dieu, non pour les croyants, mais ceux qui ne croient pas ; les prophéties, elles, sont un signe, non pour les incroyants, mais pour ceux qui croient.
23 En effet, imaginez que l’Eglise se réunisse tout entière, et que tous parlent en des langues inconnues : si des personnes non averties ou des incroyants surviennent, ne diront-ils pas que vous avez perdu la raison ? 24 Si, au contraire, tous prophétisent et qu’il entre un visiteur incroyant ou un homme quelconque, ne se trouvera-t-il pas repris par tous et exposé au jugement de tous ? 25 Les secrets de son cœur seront mis à nu. Alors, il tombera sur sa face en adorant Dieu et s’écriera : « Certainement, Dieu est présent au milieu de vous. »
L’ordre dans le culte
26 Comment donc agir, frères et sœurs ? Lorsque vous vous réunissez, l’un chantera un cantique, l’autre aura une parole d’enseignement, un autre une révélation ; celui-ci s’exprimera dans une langue inconnue, celui-là en donnera l’interprétation ; que tout cela serve à faire grandir l’Eglise dans la foi. 27 Si l’on parle dans des langues inconnues, que deux le fassent, ou tout au plus trois, et l’un après l’autre ; et qu’il y ait quelqu’un pour traduire. 28 S’il n’y a pas d’interprète, qu’on se taise plutôt que de parler dans une langue inconnue dans l’assemblée, et qu’on se contente de parler à soi-même et à Dieu. 29 Quant à ceux qui prophétisent, que deux ou trois prennent la parole et que les autres jugent ce qu’ils disent : 30 si l’un des assistants reçoit une révélation pendant qu’un autre parle, celui qui a la parole doit se taire. 31 Ainsi vous pouvez tous prophétiser à tour de rôle afin que tous soient instruits et stimulés dans leur foi. 32 Car les prophètes restent maîtres d’eux-mêmes. 33 Dieu, en effet, n’est pas un Dieu de désordre, mais de paix.
Comme dans toutes les Eglises des membres du peuple saint, 34 que les femmes gardent le silence dans les assemblées ; car il ne leur est pas permis de parler[h]. Qu’elles sachent se tenir dans la soumission comme le recommande aussi la Loi. 35 Si elles veulent s’instruire sur quelque point, qu’elles interrogent leur mari à la maison. En effet, il est inconvenant pour une femme de parler dans une assemblée. 36 Car enfin, est-ce de chez vous que la Parole de Dieu est sortie ? Est-ce chez vous seulement qu’elle est parvenue ? 37 Si quelqu’un estime être un prophète ou pense bénéficier d’une manifestation spirituelle, il doit reconnaître, dans ce que je vous écris, un commandement du Seigneur. 38 Et si quelqu’un refuse de reconnaître cela, c’est la preuve qu’il n’a pas été lui-même reconnu par Dieu.
39 En résumé, mes frères et sœurs, recherchez ardemment à prophétiser et ne vous opposez pas à ce qu’on parle en des langues inconnues. 40 Mais veillez à ce que tout se passe convenablement et non dans le désordre.
Sur la résurrection
La foi qui sauve
15 Frères et sœurs, je vous rappelle l’Evangile que je vous ai annoncé, que vous avez reçu et auquel vous demeurez attachés. 2 C’est par cet Evangile que vous êtes sauvés si vous le retenez tel que je vous l’ai annoncé ; autrement vous auriez cru en vain.
3 Je vous ai transmis, comme un enseignement de première importance, ce que j’avais moi-même reçu : Christ est mort pour nos péchés, conformément aux Ecritures ; 4 il a été mis au tombeau, il est ressuscité le troisième jour, comme l’avaient annoncé les Ecritures. 5 Il est apparu à Pierre, puis aux Douze. 6 Après cela, il a été vu par plus de cinq cents frères à la fois, dont la plupart vivent encore aujourd’hui – quelques-uns d’entre eux seulement sont morts. 7 Ensuite, il est apparu à Jacques, puis à tous les apôtres. 8 En tout dernier lieu, il m’est apparu à moi, comme à un enfant né après terme[i]. 9 Oui, je suis le moindre des apôtres ; je ne mérite pas de porter le titre d’apôtre, puisque j’ai persécuté l’Eglise de Dieu. 10 Ce que je suis à présent, c’est à la grâce de Dieu que je le dois, et cette grâce qu’il m’a témoignée n’a pas été inefficace. Loin de là, j’ai peiné à la tâche plus que tous les autres apôtres – non pas moi, certes, mais la grâce de Dieu qui est avec moi. 11 Bref, que ce soient eux ou que ce soit moi, voilà le message que nous proclamons et voilà aussi ce que vous avez cru.
Christ est bien ressuscité
12 Or, si nous proclamons que Christ est ressuscité, comment quelques-uns parmi vous peuvent-ils prétendre qu’il n’y a pas de résurrection des morts ?
13 S’il n’y a pas de résurrection des morts, alors Christ lui non plus n’est pas ressuscité. 14 Et si Christ n’est pas ressuscité, notre prédication n’a plus de contenu, et votre foi est sans objet.
15 Il y a plus : s’il est vrai que les morts ne ressuscitent pas, nous devons être considérés comme de faux témoins à l’égard de Dieu. En effet, nous avons porté témoignage que Dieu a ressuscité Christ. Mais s’il est vrai que les morts ne ressuscitent pas, il ne l’a pas fait. 16 Car, si les morts ne peuvent pas revivre, Christ non plus n’est pas revenu à la vie.
17 Or, si Christ n’est pas ressuscité, votre foi est une illusion, et vous êtes encore sous le poids de vos péchés. 18 De plus, ceux qui sont morts unis à Christ sont à jamais perdus. 19 Si c’est seulement pour la vie présente que nous avons mis notre espérance en Christ, nous sommes les plus à plaindre des hommes.
20 Mais, en réalité, Christ est bien revenu à la vie et, comme les premiers fruits de la moisson, il annonce la résurrection des morts.
21 Car, tout comme la mort a fait son entrée dans ce monde par un homme, la résurrection vient aussi par un homme. 22 En effet, de même que tous les hommes meurent du fait de leur union avec Adam, tous seront ramenés à la vie du fait de leur union avec Christ.
23 Mais cette résurrection s’effectue selon un ordre bien déterminé : Christ est ressuscité en premier lieu, comme le premier fruit de la moisson ; ensuite, au moment où il viendra, ceux qui lui appartiennent ressusciteront à leur tour. 24 Puis viendra la fin, lorsque Christ remettra la royauté à Dieu le Père, après avoir réduit à l’impuissance toute Domination, toute Autorité et toute Puissance hostiles.
25 Il faut, en effet, qu’il règne jusqu’à ce que Dieu ait mis tous ses ennemis sous ses pieds[j]. 26 Et le dernier ennemi qui sera anéanti, c’est la mort. 27 Car, comme il est écrit : Dieu a tout mis sous ses pieds[k]. Mais quand l’Ecriture déclare : Tout lui a été soumis, il faut, de toute évidence, en excepter celui qui lui a donné cette domination universelle. 28 Et lorsque tout se trouvera ainsi amené sous l’autorité de Christ, alors le Fils lui-même se placera sous l’autorité de celui qui lui a tout soumis. Ainsi Dieu sera tout en tous.
29 D’autre part, pourquoi certains se font-ils baptiser pour les morts ? S’il est vrai que les morts ne ressuscitent pas, pourquoi donc se font-ils baptiser pour eux[l] ?
30 Et nous-mêmes, pourquoi affronterions-nous à tous moments des dangers de mort ? 31 Journellement, je vois la mort en face, frères et sœurs, aussi vrai que je suis fier de vous, à cause de l’œuvre de Jésus-Christ notre Seigneur.
32 Si la lutte que j’ai soutenue à Ephèse, véritable combat contre des fauves[m], n’a été inspirée que par des motifs purement humains, à quoi cela m’a-t-il servi ? Si les morts ne ressuscitent pas, alors, comme le dit le proverbe : « Mangeons et buvons, car demain nous mourrons[n]. » 33 Attention, ne vous y trompez pas : Les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs[o]. 34 Revenez une fois pour toutes à votre bon sens, et ne péchez pas ; car certains d’entre vous ne connaissent pas Dieu. Je le dis à votre honte.
Le corps ressuscité
35 Mais, demandera peut-être quelqu’un, comment les morts ressusciteront-ils ? Avec quel corps reviendront-ils à la vie ?
36 Insensés que vous êtes ! Dans la nature, la graine que vous semez ne peut reprendre vie qu’après être passée par la mort. 37 Lorsque vous faites vos semailles, vous ne mettez pas en terre le corps que la plante aura quand elle aura poussé, mais une simple graine, un grain de blé par exemple ou quelque autre semence. 38 Et Dieu lui donne le corps qu’il veut. A chaque semence correspond un corps particulier. 39 Tous les êtres vivants n’ont pas non plus la même chair : les hommes ont leur propre chair, les animaux en ont une autre, les oiseaux une autre encore, une autre aussi les poissons. 40 De même, nous distinguons les « corps » des astres de ceux des créatures terrestres ; chacun d’entre eux a son aspect propre. 41 Le soleil a son propre éclat, de même que la lune, et le rayonnement des étoiles est encore différent. Et chaque étoile même brille d’un éclat particulier.
42 Il en va de même pour la résurrection. Lorsque le corps est porté en terre comme la graine que l’on sème, il est corruptible, et il ressuscite incorruptible ; 43 semé infirme et faible, il ressuscite plein de force et glorieux. 44 Ce que l’on enterre, c’est un corps doué de la seule vie naturelle ; ce qui revit, c’est un corps dans lequel règne l’Esprit de Dieu. Aussi vrai qu’il existe un corps doté de la seule vie naturelle, il existe aussi un corps régi par l’Esprit. 45 L’Ecriture ne déclare-t-elle pas : Le premier homme, Adam, devint un être vivant[p], doué de la vie naturelle ? Le dernier Adam est devenu, lui, un être qui, animé par l’Esprit, communique la vie.
46 Mais ce qui vient en premier lieu, ce n’est pas ce qui appartient au règne de l’Esprit, c’est ce qui appartient à l’ordre naturel ; ce qui appartient au règne de l’Esprit ne vient qu’ensuite. 47 Le premier homme, formé de la poussière du sol, appartient à la terre. Le « second homme » appartient au ciel[q]. 48 Or, tous ceux qui ont été formés de poussière sont semblables à celui qui a été formé de poussière. De même aussi, ceux qui appartiennent au ciel sont semblables à celui qui appartient au ciel. 49 Et comme nous avons porté l’image de l’homme formé de poussière, nous porterons aussi l’image de l’homme qui appartient au ciel.
50 Ce que je dis, frères et sœurs, c’est que notre corps de chair et de sang ne peut accéder au royaume de Dieu : ce qui est corruptible ne peut avoir part à l’incorruptibilité.
51 Voici, je vais vous révéler un mystère : nous ne passerons pas tous par la mort, mais nous serons tous transformés, 52 en un instant, en un clin d’œil, au son de la trompette dernière. Car, lorsque cette trompette retentira, les morts ressusciteront pour être désormais incorruptibles, tandis que nous, nous serons changés. 53 En effet, ce corps corruptible doit se revêtir d’incorruptibilité et ce corps mortel doit se revêtir d’immortalité.
54 Lorsque ce corps corruptible aura revêtu l’incorruptibilité et que ce corps mortel aura revêtu l’immortalité, alors se trouvera réalisée cette parole de l’Ecriture :
La victoire totale sur la mort |a été remportée[r].
55 O mort, qu’est devenue ta victoire ?
O mort, où est ton dard[s] ?
56 Le dard de la mort, c’est le péché, et le péché tire sa force de la Loi.
57 Mais loué soit Dieu qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ.
58 C’est pourquoi, mes chers frères et sœurs, soyez fermes, ne vous laissez pas ébranler, travaillez sans relâche pour le Seigneur, sachant que la peine que vous vous donnez au service du Seigneur n’est pas inutile.
Questions diverses
La collecte en faveur de l’Eglise de Jérusalem
16 Venons-en à la question[t] de la collecte en faveur de ceux qui, en Judée, font partie du peuple saint : j’ai déjà donné mes directives aux Eglises de la Galatie. Suivez-les, vous aussi.
2 Que tous les dimanches chacun de vous mette de côté, chez lui, une somme d’argent selon ce qu’il aura lui-même gagné, pour qu’on n’ait pas besoin d’organiser des collectes au moment de mon arrivée. 3 Quand je serai venu, j’enverrai à Jérusalem, pour y porter vos dons, les hommes que vous aurez choisis, munis de lettres de recommandation. 4 S’il vaut la peine que j’y aille moi-même, ils iront avec moi.
Les projets de Paul
5 Je compte venir chez vous après avoir traversé la Macédoine – car je vais passer par cette province. 6 Peut-être séjournerai-je quelque temps chez vous, ou même y passerai-je l’hiver[u] : ce sera pour vous l’occasion de m’aider à continuer mon voyage vers ma destination.
7 En effet, je ne veux pas me contenter de vous voir en passant. Je compte demeurer quelque temps avec vous, si le Seigneur le permet. 8 Pour le moment, je vais rester à Ephèse jusqu’à la Pentecôte, 9 car j’y ai trouvé de grandes possibilités d’action – en même temps que beaucoup d’adversaires.
10 Si Timothée arrive, veillez à ce qu’il se sente à l’aise parmi vous, car il travaille à l’œuvre du Seigneur, tout comme moi.
11 Que personne ne le méprise donc. A son départ, fournissez-lui les moyens de revenir dans la paix auprès de moi, car je l’attends, lui et les frères qui l’accompagnent.
12 Quant à notre frère Apollos, je l’ai encouragé à plusieurs reprises à se joindre aux frères qui retournent chez vous, mais il n’a pas du tout l’intention d’entreprendre ce voyage maintenant. Il ira certainement dès qu’il en trouvera l’occasion.
Recommandations finales
13 Soyez vigilants, demeurez fermes dans la foi, faites preuve de courage, soyez forts. 14 Que l’amour inspire toutes vos actions.
15 Encore une recommandation, frères et sœurs : vous connaissez Stéphanas et sa famille. Vous vous souvenez qu’ils ont été les premiers à se convertir au Seigneur dans toute l’Achaïe. Vous savez qu’ils se sont spontanément mis au service des membres du peuple saint. 16 Soumettez-vous, vous aussi, à de telles personnes et à ceux qui partagent leur travail et leurs efforts.
17 Je suis heureux de la visite de Stéphanas, de Fortunatus et d’Achaïcus[v] : ils ont fait pour moi ce que votre éloignement vous a empêchés de faire. 18 Ils m’ont réconforté, comme ils l’ont souvent fait pour vous. Sachez donc apprécier de tels hommes.
Salutations
19 Les Eglises de la province d’Asie vous saluent. Aquilas et Prisca vous envoient leurs salutations au nom du Seigneur, ainsi que l’Eglise qui se réunit dans leur maison.
20 Tous les frères et sœurs vous saluent. Saluez-vous les uns les autres en vous donnant le baiser fraternel.
21 C’est moi, Paul, qui écris cette salutation de ma propre main. 22 Si quelqu’un n’aime pas le Seigneur, qu’il soit maudit[w].
Marana tha[x]. (Notre Seigneur, viens !)
23 Que la grâce du Seigneur Jésus soit avec vous !
24 Mon amour vous accompagne tous, dans l’union avec Jésus-Christ.
Amen !
Footnotes
- 13.1 L’apôtre semble faire allusion aux marmites d’airain déposées devant certains temples païens (trouvées par les archéologues à Dodone près de Corinthe). Ces marmites se touchaient. On frappait la première. Le son se transmettait de l’une à l’autre faisant entendre une sorte de murmure que le prêtre interprétait comme le langage du dieu. « Airain de Dodone » était devenu en Grèce un synonyme de vain bavardage.
- 13.3 et jusqu’à … vanter. Certains manuscrits ont : et si je livrais mon corps pour être brûlé.
- 13.5 Za 7.10 ; 8.17. Autre traduction : il ne tient pas compte du mal.
- 13.12 Certains comprennent : nous ne percevons qu’une image confuse de la réalité.
- 14.14 Autre traduction : mais mon intelligence ne porte aucun fruit pour les autres.
- 14.15 Autre traduction : par l’Esprit. De même dans la suite du verset et au verset 16.
- 14.21 Es 28.11-12. Dans ce texte, Esaïe avertit les Israélites que, puisqu’ils ne veulent pas écouter la parole de Dieu qu’il leur annonce dans leur langue, Dieu va leur parler en une langue étrangère, celle des Assyriens qui envahiront leur pays et leur imposeront leur domination. L’apôtre en conclut que, lorsque Dieu parle une langue étrangère, c’est un signe de jugement. Le langage du salut est au contraire celui qui est compréhensible.
- 14.34 Certains pensent que Paul vise ici le bavardage et le fait de poser des questions de manière intempestive pendant que quelqu’un prophétise ou enseigne (cf. v. 27-28, 30). D’autres pensent que Paul demande aux femmes de s’abstenir de se prononcer lors de l’évaluation des prophéties (voir v. 29).
- 15.8 Paul, contrairement aux autres apôtres, a été appelé après la mort de Christ. D’autres comprennent : l’avorton, le « moins que rien » qui serait un sobriquet par lequel ses adversaires le désignaient.
- 15.25 Ps 110.1.
- 15.27 Ps 8.7.
- 15.29 Il est difficile de savoir à quoi Paul fait référence ici. Certains proposent la traduction suivante : pourquoi certains se font-ils baptiser au risque d’être mis à mort ? … pourquoi donc se font-ils baptiser au risque de mourir ? en voyant là une référence au martyre auquel on s’exposait en adhérant publiquement à la foi chrétienne.
- 15.32 Voir Ps 22.13-14, 17. L’apôtre emploie sans doute cette expression au sens figuré car, étant citoyen romain, il ne pouvait pas être condamné à ce supplice.
- 15.32 Es 22.13.
- 15.33 Citation d’un vers du poète grec Ménandre.
- 15.45 Gn 2.7.
- 15.47 appartient à la terre … appartient au ciel. Autre traduction : vient de la terre … vient du ciel.
- 15.54 Es 25.8 cité selon l’ancienne version grecque.
- 15.55 Os 13.14 cité selon l’ancienne version grecque.
- 16.1 Voir 7.1 et note.
- 16.6 Alors que la mer était fermée à la navigation et qu’il ne pouvait pas se rendre en Israël. Paul a effectivement passé trois mois d’hiver à Corinthe (Ac 20.3).
- 16.17 Sans doute, ces trois chrétiens de Corinthe avaient-ils apporté à Paul la lettre des Corinthiens.
- 16.22 Autre traduction : il n’a pas sa place parmi vous.
- 16.22 Expression araméenne. On peut aussi comprendre : Maran atha, ce qui veut dire : le Seigneur vient.
1 Corinthiens 13-16
La Bible du Semeur
L’amour
13 En effet, si je parlais les langues des hommes et même celles des anges mais sans avoir l’amour, je ne serais rien de plus qu’une trompette claironnante ou une cymbale bruyante[a].
2 Si j’avais des prophéties, si je connaissais tous les secrets et si je possédais toute la connaissance, si j’avais même dans toute sa plénitude, la foi jusqu’à transporter les montagnes, sans l’amour, je ne serais rien.
3 Si même je sacrifiais tous mes biens, et jusqu’à ma vie, pour aider les autres, au point de pouvoir m’en vanter[b], sans l’amour, cela ne me servirait de rien.
4 L’amour est patient, il est plein de bonté, l’amour. Il n’est pas envieux, il ne cherche pas à se faire valoir, il ne s’enfle pas d’orgueil. 5 Il ne fait rien d’inconvenant. Il ne cherche pas son propre intérêt, il ne s’aigrit pas contre les autres, il ne trame pas le mal[c]. 6 L’injustice l’attriste, la vérité le réjouit.
7 En toute occasion, il pardonne, il fait confiance, il espère, il persévère. 8 L’amour n’aura pas de fin. Les prophéties cesseront, les langues inconnues prendront fin, et la connaissance particulière cessera. 9 Notre connaissance est partielle, et partielles sont nos prophéties.
10 Mais le jour où la perfection apparaîtra, ce qui est partiel cessera.
11 Lorsque j’étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais et je raisonnais en enfant. Une fois devenu homme, je me suis défait de ce qui est propre à l’enfant.
12 Aujourd’hui, certes, nous ne voyons que d’une manière indirecte[d], comme dans un miroir. Alors, nous verrons directement. Dans le temps présent, je connais d’une manière partielle, mais alors je connaîtrai comme Dieu me connaît.
13 En somme, trois choses demeurent : la foi, l’espérance et l’amour, mais la plus grande d’entre elles, c’est l’amour.
Le parler en langues et la prophétie
14 Ainsi, recherchez avant tout l’amour ; aspirez en outre aux manifestations de l’Esprit, et surtout à prophétiser.
2 Celui qui parle dans une langue inconnue s’adresse à Dieu et non aux hommes : personne ne comprend les paroles mystérieuses qu’il prononce sous l’inspiration de l’Esprit. 3 Mais celui qui prophétise aide les autres à grandir dans la foi, les encourage et les réconforte. 4 Celui qui parle dans une langue inconnue ne se fait du bien qu’à lui-même ; mais celui qui prophétise permet à toute l’assemblée de grandir dans la foi. 5 Je veux bien que vous sachiez tous parler dans des langues inconnues, mais je préférerais que vous prophétisiez. Celui qui prophétise est plus utile que celui qui s’exprime dans une langue inconnue – sauf si quelqu’un traduit ce dernier pour que l’Eglise puisse grandir dans la foi.
6 Supposez, frères et sœurs, que je vienne chez vous et que je m’exprime exclusivement dans ces langues inconnues, sans vous apporter aucune révélation, aucune connaissance nouvelle, aucune prophétie, aucun enseignement. Quel profit tireriez-vous de ma présence ?
7 Voyez ce qui se passe pour des instruments de musique comme la flûte ou la harpe. Comment reconnaîtra-t-on la mélodie jouée sur l’un ou l’autre de ces instruments s’ils ne rendent pas de sons distincts ? 8 Et qui se préparera pour la bataille si le signal que donne la trompette n’est pas parfaitement clair ? 9 Il en va de même pour vous : comment saura-t-on ce que vous voulez dire si, en utilisant ces langues inconnues, vous ne prononcez que des paroles inintelligibles ? Vous parlerez en l’air !
10 Il existe, dans le monde, un grand nombre de langues différentes, dont aucune n’est dépourvue de sens. 11 Mais si j’ignore le sens des mots utilisés par mon interlocuteur, je serai un étranger pour lui, et lui de même le sera pour moi.
12 Vous donc, puisque vous aspirez si ardemment aux manifestations de l’Esprit, recherchez avant tout à posséder en abondance celles qui contribuent à faire grandir l’Eglise dans la foi.
13 C’est pourquoi, celui qui parle en langues inconnues doit demander à Dieu de lui donner de traduire ce qu’il dit en langage compréhensible. 14 Car si je prie en langues inconnues, mon esprit est en prière, mais mon intelligence n’intervient pas[e].
15 Que ferai-je donc ? Je prierai avec mon esprit[f], mais je prierai aussi avec mon intelligence. Je chanterai les louanges de Dieu avec mon esprit, mais je chanterai aussi avec mon intelligence. 16 Autrement, si tu remercies le Seigneur uniquement avec ton esprit, comment l’auditeur non averti, assis dans l’assemblée, pourra-t-il répondre « Amen » à ta prière de reconnaissance, puisqu’il ne comprend pas ce que tu dis ? 17 Ta prière de reconnaissance a beau être sublime, l’autre ne grandit pas dans sa foi.
18 Je remercie Dieu de ce que je parle en langues inconnues plus que vous tous. 19 Cependant, lors des réunions de l’Eglise, je préfère dire seulement cinq paroles compréhensibles pour instruire aussi les autres, plutôt que dix mille mots dans une langue inconnue.
20 Frères et sœurs, ne soyez pas des enfants dans votre façon de juger des choses. Pour le mal, soyez des petits enfants, mais dans le domaine du jugement, montrez-vous adultes.
21 Il est dit dans l’Ecriture :
Je parlerai à ce peuple |dans une langue étrangère |par des lèvres d’étrangers,
et même alors, ils ne m’écouteront pas,
dit le Seigneur[g] .
22 Ainsi, les paroles en langues inconnues sont un signe de Dieu, non pour les croyants, mais ceux qui ne croient pas ; les prophéties, elles, sont un signe, non pour les incroyants, mais pour ceux qui croient.
23 En effet, imaginez que l’Eglise se réunisse tout entière, et que tous parlent en des langues inconnues : si des personnes non averties ou des incroyants surviennent, ne diront-ils pas que vous avez perdu la raison ? 24 Si, au contraire, tous prophétisent et qu’il entre un visiteur incroyant ou un homme quelconque, ne se trouvera-t-il pas repris par tous et exposé au jugement de tous ? 25 Les secrets de son cœur seront mis à nu. Alors, il tombera sur sa face en adorant Dieu et s’écriera : « Certainement, Dieu est présent au milieu de vous. »
L’ordre dans le culte
26 Comment donc agir, frères et sœurs ? Lorsque vous vous réunissez, l’un chantera un cantique, l’autre aura une parole d’enseignement, un autre une révélation ; celui-ci s’exprimera dans une langue inconnue, celui-là en donnera l’interprétation ; que tout cela serve à faire grandir l’Eglise dans la foi. 27 Si l’on parle dans des langues inconnues, que deux le fassent, ou tout au plus trois, et l’un après l’autre ; et qu’il y ait quelqu’un pour traduire. 28 S’il n’y a pas d’interprète, qu’on se taise plutôt que de parler dans une langue inconnue dans l’assemblée, et qu’on se contente de parler à soi-même et à Dieu. 29 Quant à ceux qui prophétisent, que deux ou trois prennent la parole et que les autres jugent ce qu’ils disent : 30 si l’un des assistants reçoit une révélation pendant qu’un autre parle, celui qui a la parole doit se taire. 31 Ainsi vous pouvez tous prophétiser à tour de rôle afin que tous soient instruits et stimulés dans leur foi. 32 Car les prophètes restent maîtres d’eux-mêmes. 33 Dieu, en effet, n’est pas un Dieu de désordre, mais de paix.
Comme dans toutes les Eglises des membres du peuple saint, 34 que les femmes gardent le silence dans les assemblées ; car il ne leur est pas permis de parler[h]. Qu’elles sachent se tenir dans la soumission comme le recommande aussi la Loi. 35 Si elles veulent s’instruire sur quelque point, qu’elles interrogent leur mari à la maison. En effet, il est inconvenant pour une femme de parler dans une assemblée. 36 Car enfin, est-ce de chez vous que la Parole de Dieu est sortie ? Est-ce chez vous seulement qu’elle est parvenue ? 37 Si quelqu’un estime être un prophète ou pense bénéficier d’une manifestation spirituelle, il doit reconnaître, dans ce que je vous écris, un commandement du Seigneur. 38 Et si quelqu’un refuse de reconnaître cela, c’est la preuve qu’il n’a pas été lui-même reconnu par Dieu.
39 En résumé, mes frères et sœurs, recherchez ardemment à prophétiser et ne vous opposez pas à ce qu’on parle en des langues inconnues. 40 Mais veillez à ce que tout se passe convenablement et non dans le désordre.
Sur la résurrection
La foi qui sauve
15 Frères et sœurs, je vous rappelle l’Evangile que je vous ai annoncé, que vous avez reçu et auquel vous demeurez attachés. 2 C’est par cet Evangile que vous êtes sauvés si vous le retenez tel que je vous l’ai annoncé ; autrement vous auriez cru en vain.
3 Je vous ai transmis, comme un enseignement de première importance, ce que j’avais moi-même reçu : Christ est mort pour nos péchés, conformément aux Ecritures ; 4 il a été mis au tombeau, il est ressuscité le troisième jour, comme l’avaient annoncé les Ecritures. 5 Il est apparu à Pierre, puis aux Douze. 6 Après cela, il a été vu par plus de cinq cents frères à la fois, dont la plupart vivent encore aujourd’hui – quelques-uns d’entre eux seulement sont morts. 7 Ensuite, il est apparu à Jacques, puis à tous les apôtres. 8 En tout dernier lieu, il m’est apparu à moi, comme à un enfant né après terme[i]. 9 Oui, je suis le moindre des apôtres ; je ne mérite pas de porter le titre d’apôtre, puisque j’ai persécuté l’Eglise de Dieu. 10 Ce que je suis à présent, c’est à la grâce de Dieu que je le dois, et cette grâce qu’il m’a témoignée n’a pas été inefficace. Loin de là, j’ai peiné à la tâche plus que tous les autres apôtres – non pas moi, certes, mais la grâce de Dieu qui est avec moi. 11 Bref, que ce soient eux ou que ce soit moi, voilà le message que nous proclamons et voilà aussi ce que vous avez cru.
Christ est bien ressuscité
12 Or, si nous proclamons que Christ est ressuscité, comment quelques-uns parmi vous peuvent-ils prétendre qu’il n’y a pas de résurrection des morts ?
13 S’il n’y a pas de résurrection des morts, alors Christ lui non plus n’est pas ressuscité. 14 Et si Christ n’est pas ressuscité, notre prédication n’a plus de contenu, et votre foi est sans objet.
15 Il y a plus : s’il est vrai que les morts ne ressuscitent pas, nous devons être considérés comme de faux témoins à l’égard de Dieu. En effet, nous avons porté témoignage que Dieu a ressuscité Christ. Mais s’il est vrai que les morts ne ressuscitent pas, il ne l’a pas fait. 16 Car, si les morts ne peuvent pas revivre, Christ non plus n’est pas revenu à la vie.
17 Or, si Christ n’est pas ressuscité, votre foi est une illusion, et vous êtes encore sous le poids de vos péchés. 18 De plus, ceux qui sont morts unis à Christ sont à jamais perdus. 19 Si c’est seulement pour la vie présente que nous avons mis notre espérance en Christ, nous sommes les plus à plaindre des hommes.
20 Mais, en réalité, Christ est bien revenu à la vie et, comme les premiers fruits de la moisson, il annonce la résurrection des morts.
21 Car, tout comme la mort a fait son entrée dans ce monde par un homme, la résurrection vient aussi par un homme. 22 En effet, de même que tous les hommes meurent du fait de leur union avec Adam, tous seront ramenés à la vie du fait de leur union avec Christ.
23 Mais cette résurrection s’effectue selon un ordre bien déterminé : Christ est ressuscité en premier lieu, comme le premier fruit de la moisson ; ensuite, au moment où il viendra, ceux qui lui appartiennent ressusciteront à leur tour. 24 Puis viendra la fin, lorsque Christ remettra la royauté à Dieu le Père, après avoir réduit à l’impuissance toute Domination, toute Autorité et toute Puissance hostiles.
25 Il faut, en effet, qu’il règne jusqu’à ce que Dieu ait mis tous ses ennemis sous ses pieds[j]. 26 Et le dernier ennemi qui sera anéanti, c’est la mort. 27 Car, comme il est écrit : Dieu a tout mis sous ses pieds[k]. Mais quand l’Ecriture déclare : Tout lui a été soumis, il faut, de toute évidence, en excepter celui qui lui a donné cette domination universelle. 28 Et lorsque tout se trouvera ainsi amené sous l’autorité de Christ, alors le Fils lui-même se placera sous l’autorité de celui qui lui a tout soumis. Ainsi Dieu sera tout en tous.
29 D’autre part, pourquoi certains se font-ils baptiser pour les morts ? S’il est vrai que les morts ne ressuscitent pas, pourquoi donc se font-ils baptiser pour eux[l] ?
30 Et nous-mêmes, pourquoi affronterions-nous à tous moments des dangers de mort ? 31 Journellement, je vois la mort en face, frères et sœurs, aussi vrai que je suis fier de vous, à cause de l’œuvre de Jésus-Christ notre Seigneur.
32 Si la lutte que j’ai soutenue à Ephèse, véritable combat contre des fauves[m], n’a été inspirée que par des motifs purement humains, à quoi cela m’a-t-il servi ? Si les morts ne ressuscitent pas, alors, comme le dit le proverbe : « Mangeons et buvons, car demain nous mourrons[n]. » 33 Attention, ne vous y trompez pas : Les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs[o]. 34 Revenez une fois pour toutes à votre bon sens, et ne péchez pas ; car certains d’entre vous ne connaissent pas Dieu. Je le dis à votre honte.
Le corps ressuscité
35 Mais, demandera peut-être quelqu’un, comment les morts ressusciteront-ils ? Avec quel corps reviendront-ils à la vie ?
36 Insensés que vous êtes ! Dans la nature, la graine que vous semez ne peut reprendre vie qu’après être passée par la mort. 37 Lorsque vous faites vos semailles, vous ne mettez pas en terre le corps que la plante aura quand elle aura poussé, mais une simple graine, un grain de blé par exemple ou quelque autre semence. 38 Et Dieu lui donne le corps qu’il veut. A chaque semence correspond un corps particulier. 39 Tous les êtres vivants n’ont pas non plus la même chair : les hommes ont leur propre chair, les animaux en ont une autre, les oiseaux une autre encore, une autre aussi les poissons. 40 De même, nous distinguons les « corps » des astres de ceux des créatures terrestres ; chacun d’entre eux a son aspect propre. 41 Le soleil a son propre éclat, de même que la lune, et le rayonnement des étoiles est encore différent. Et chaque étoile même brille d’un éclat particulier.
42 Il en va de même pour la résurrection. Lorsque le corps est porté en terre comme la graine que l’on sème, il est corruptible, et il ressuscite incorruptible ; 43 semé infirme et faible, il ressuscite plein de force et glorieux. 44 Ce que l’on enterre, c’est un corps doué de la seule vie naturelle ; ce qui revit, c’est un corps dans lequel règne l’Esprit de Dieu. Aussi vrai qu’il existe un corps doté de la seule vie naturelle, il existe aussi un corps régi par l’Esprit. 45 L’Ecriture ne déclare-t-elle pas : Le premier homme, Adam, devint un être vivant[p], doué de la vie naturelle ? Le dernier Adam est devenu, lui, un être qui, animé par l’Esprit, communique la vie.
46 Mais ce qui vient en premier lieu, ce n’est pas ce qui appartient au règne de l’Esprit, c’est ce qui appartient à l’ordre naturel ; ce qui appartient au règne de l’Esprit ne vient qu’ensuite. 47 Le premier homme, formé de la poussière du sol, appartient à la terre. Le « second homme » appartient au ciel[q]. 48 Or, tous ceux qui ont été formés de poussière sont semblables à celui qui a été formé de poussière. De même aussi, ceux qui appartiennent au ciel sont semblables à celui qui appartient au ciel. 49 Et comme nous avons porté l’image de l’homme formé de poussière, nous porterons aussi l’image de l’homme qui appartient au ciel.
50 Ce que je dis, frères et sœurs, c’est que notre corps de chair et de sang ne peut accéder au royaume de Dieu : ce qui est corruptible ne peut avoir part à l’incorruptibilité.
51 Voici, je vais vous révéler un mystère : nous ne passerons pas tous par la mort, mais nous serons tous transformés, 52 en un instant, en un clin d’œil, au son de la trompette dernière. Car, lorsque cette trompette retentira, les morts ressusciteront pour être désormais incorruptibles, tandis que nous, nous serons changés. 53 En effet, ce corps corruptible doit se revêtir d’incorruptibilité et ce corps mortel doit se revêtir d’immortalité.
54 Lorsque ce corps corruptible aura revêtu l’incorruptibilité et que ce corps mortel aura revêtu l’immortalité, alors se trouvera réalisée cette parole de l’Ecriture :
La victoire totale sur la mort |a été remportée[r].
55 O mort, qu’est devenue ta victoire ?
O mort, où est ton dard[s] ?
56 Le dard de la mort, c’est le péché, et le péché tire sa force de la Loi.
57 Mais loué soit Dieu qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ.
58 C’est pourquoi, mes chers frères et sœurs, soyez fermes, ne vous laissez pas ébranler, travaillez sans relâche pour le Seigneur, sachant que la peine que vous vous donnez au service du Seigneur n’est pas inutile.
Questions diverses
La collecte en faveur de l’Eglise de Jérusalem
16 Venons-en à la question[t] de la collecte en faveur de ceux qui, en Judée, font partie du peuple saint : j’ai déjà donné mes directives aux Eglises de la Galatie. Suivez-les, vous aussi.
2 Que tous les dimanches chacun de vous mette de côté, chez lui, une somme d’argent selon ce qu’il aura lui-même gagné, pour qu’on n’ait pas besoin d’organiser des collectes au moment de mon arrivée. 3 Quand je serai venu, j’enverrai à Jérusalem, pour y porter vos dons, les hommes que vous aurez choisis, munis de lettres de recommandation. 4 S’il vaut la peine que j’y aille moi-même, ils iront avec moi.
Footnotes
- 13.1 L’apôtre semble faire allusion aux marmites d’airain déposées devant certains temples païens (trouvées par les archéologues à Dodone près de Corinthe). Ces marmites se touchaient. On frappait la première. Le son se transmettait de l’une à l’autre faisant entendre une sorte de murmure que le prêtre interprétait comme le langage du dieu. « Airain de Dodone » était devenu en Grèce un synonyme de vain bavardage.
- 13.3 et jusqu’à … vanter. Certains manuscrits ont : et si je livrais mon corps pour être brûlé.
- 13.5 Za 7.10 ; 8.17. Autre traduction : il ne tient pas compte du mal.
- 13.12 Certains comprennent : nous ne percevons qu’une image confuse de la réalité.
- 14.14 Autre traduction : mais mon intelligence ne porte aucun fruit pour les autres.
- 14.15 Autre traduction : par l’Esprit. De même dans la suite du verset et au verset 16.
- 14.21 Es 28.11-12. Dans ce texte, Esaïe avertit les Israélites que, puisqu’ils ne veulent pas écouter la parole de Dieu qu’il leur annonce dans leur langue, Dieu va leur parler en une langue étrangère, celle des Assyriens qui envahiront leur pays et leur imposeront leur domination. L’apôtre en conclut que, lorsque Dieu parle une langue étrangère, c’est un signe de jugement. Le langage du salut est au contraire celui qui est compréhensible.
- 14.34 Certains pensent que Paul vise ici le bavardage et le fait de poser des questions de manière intempestive pendant que quelqu’un prophétise ou enseigne (cf. v. 27-28, 30). D’autres pensent que Paul demande aux femmes de s’abstenir de se prononcer lors de l’évaluation des prophéties (voir v. 29).
- 15.8 Paul, contrairement aux autres apôtres, a été appelé après la mort de Christ. D’autres comprennent : l’avorton, le « moins que rien » qui serait un sobriquet par lequel ses adversaires le désignaient.
- 15.25 Ps 110.1.
- 15.27 Ps 8.7.
- 15.29 Il est difficile de savoir à quoi Paul fait référence ici. Certains proposent la traduction suivante : pourquoi certains se font-ils baptiser au risque d’être mis à mort ? … pourquoi donc se font-ils baptiser au risque de mourir ? en voyant là une référence au martyre auquel on s’exposait en adhérant publiquement à la foi chrétienne.
- 15.32 Voir Ps 22.13-14, 17. L’apôtre emploie sans doute cette expression au sens figuré car, étant citoyen romain, il ne pouvait pas être condamné à ce supplice.
- 15.32 Es 22.13.
- 15.33 Citation d’un vers du poète grec Ménandre.
- 15.45 Gn 2.7.
- 15.47 appartient à la terre … appartient au ciel. Autre traduction : vient de la terre … vient du ciel.
- 15.54 Es 25.8 cité selon l’ancienne version grecque.
- 15.55 Os 13.14 cité selon l’ancienne version grecque.
- 16.1 Voir 7.1 et note.
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